Voilà 145 ans et 1 mois précisément que des hommes et des femmes travaillant dans le commerce réunis dans un syndicat se battent pour obtenir le repos du dimanche. Nous sommes le 17 Juin 2014, et c’était un 17 mai 1869 !!!
Pas de pitié pour les salariés du commerce… Qu’entendons nous du coté patronal ? « S’ils veulent gagner plus, qu’ils travaillent plus, qu’ils travaillent le jour, et puis la nuit ; qu’ils travaillent les jours fériés et les dimanches. Et pourquoi tant de jours fériés ? Pourquoi tant de dimanche ? Que le dimanche devienne un jour comme les autres… »
Et que les gros patrons, gros actionnaires puissent jouir d’encore plus de dividendes !?!
Non, non et non… Nous en avons assez que le patronat use de toutes les ruses pour arriver à ces fins…..
Pour illustrer : Leroy Merlin et Castorama abusent les salariés qui se croient volontaires alors qu’ils sont manipulés. Le mouvement des « bricoleurs du dimanche » ont été construits de toute pièce par une agence de Com au service des lobbyings.
2ième exemple: Monsieur Montebourg remet une belle et clinquante légion d’honneur au patron de Bricorama, Monsieur Bourrelier en remerciement d’avoir bafoué les lois en ouvrant en toute illégalité ses magasins. Ça alors !?! On sait à quoi s’en tenir !
Dernier exemple plus localement, ici même à Lyon, Confluence ! Sous prétexte qu'un Musée a vu le jour à coté, il faudrait que le carrefour et toute la galerie marchande soient aussi ouverts tous les dimanche. Après s'être élevé à la culture, il faudrait que les gens aille s’abrutir dans les grands centre commerciaux ?
Les salariés du Commerce ne doivent pas se laisser endormir. Le travail du dimanche est un obstacle à la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle, une situation qui entraîne inévitablement des risques psychosociaux et la pénibilité. Toutes ces négociations se déroulent pourtant en entreprise. Il ne peut pas y avoir de conciliation ni de compromission sur le travail du dimanche. Le non respect du repos dominical entraîne un déséquilibre de la vie personnelle, déséquilibre de la vie sociale et familiale, déséquilibre de la vie culturelle et sportive.
Et je ne m’étalerai pas sur la concurrence déloyale entre les petits commerces et les grosses chaines de distribution, le problème environnemental et la facture énergétique !
Nous ne baisserons pas les bras; plus que jamais la question du repos dominical est un enjeu crucial pour notre avenir.
Pas de pitié pour les salariés…Que disent les patrons ? « Ben oui, c’est qu’ils coûtent cher m’sieur dame… les salariés. Allégeons les charges ! » sous entendu dépouillons les travailleurs de leur salaire différé. Qu’ils soient corvéables à souhait…. Et ils détiennent une arme fatale : le temps partiel.
Entre parenthèse qui touche particulièrement les femmes et qui contribue à créer des inégalités entres les travailleurs.
Cela ne suffisait pas le temps partiel subit ! La loi dite de « sécurisation de l’emploi » aggrave la situation des salariés du Commerce à temps partiel notamment par la flexibilité non rémunérée. Tout salarié à temps partiel doit pouvoir exiger un temps plein. Seulement à ce moment là, nous croirons au temps partiel choisi. Que dire lorsque le temps partiel subit s’additionne au travail dominical ?
Mobilisons-nous, le bras levé et le poing fermé, rien ne changera sans nos actions et sans syndicalisation pour que nos hommes et femmes politiques cessent de s’acoquiner aux financiers dirigeants et actionnaires des grandes entreprises du Commerce au détriment des travailleurs.
Et pour finir par une note positive. Nous souhaitons la bienvenu à plus de 100 salariés de La Redoute qui ont eu le courage de quitter leur syndicat (à 4 lettres) et qui nous ont rejoint, ou plus précisément qui viennent de rejoindre le Syndicat du Nord qui les accompagne. Cela nous conforte dans nos positions et nos convictions et la nécessité absolue de rester libre et indépendant.